La disposition actuel du Jardin Secret privilégie la présence du jardin, plutôt que du palais. En fait il dispose d’un jardin exotique et d’un jardin islamique. Le premier, qui rassemble des plantes du monde entier, s’inspire des grands jardins de Marrakech. Une ville qui, du Moyen Âge au XXe siècle, a été conçue comme une cité-jardin, comme en témoignent les jardins de l’Agdal et de la Ménara. Et aussi ses surnoms historiques: « une rose parmi les palmiers », « une oasis dans le désert » ou « Al-Bahja », la ville de paix et de plein air.
De l’autre coté, le jardin islamique a été restauré en conservant ce qui est présumé être la disposition du XIXe siècle. Très proche du concept du riad, ce type de jardin était une véritable oasis de paix, où l’on se dédié au repos et à la contemplation à l’ombre des arbres et dans l’intimité de l’espace clos. Le plan quadripartite typiques du jardin islamique (déjà retrouvé au VIe siècle avant JC dans les jardins persans de Cyrus le Grand), conçu pour optimiser l’irrigation des terrains, rappelle la description de paradis dans le Coran. Le jardin est conçu comme une métaphore du paradis. Un lieu sacré, aménagé selon des règles géométriques rigides, dans lequel l’ordre musulman s’affirme sur le désordre de la nature sauvage.